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« Qui a peur des femmes photographes ?» ; un hommage aux femmes

La Journée Internationale des Femmes est déjà loin. Eh bien tant pis ! Il n’y a pas de timing pour célébrer le talent, surtout quand il a été occulté ou nié. Et c’est bien le cas semble-t-il de nombreuses femmes qui ont livré leur vision du monde depuis les débuts de la photographie. L’exposition « Qui a peur des femmes photographes ?» met justement à l’honneur ces femmes.

Qui a peur des femmes photographes

Exposition en 2 parties

Jusqu’au 25 janvier 2016

Première Partie 18:39 – 19:45 / Musée de l’Orangerie – Tous les jours sauf le mardi de 9h00 à 18h00 60, quai des Tuileries à Paris 1er arrondissement.
Seconde Partie 19:14 – 19:45 / Musée d’Orsay – Tous les jours de 9h30 à 18h00. Le jeudi de 9h30 à 21h45 62, rue de Lille à Paris 7e arrondissement.

« Qui a peur des femmes photographes ? »

C’est le titre de cette grande exposition parisienne -avec un clin d’œil (volontaire) au célèbre « Qui a peur de Virginia Woolf ?», femme remarquable s’il en fut – exposition hommage mais aussi témoignage de la présence et de l’importance des femmes dans l’univers de la photographie. Pour étayer son thème, l’expo s’appuie sur les derniers résultats de la recherche et sur l’histoire de la photographie elle-même : oui, depuis les débuts de la photographie, des femmes s’y sont investies. Mieux, elles y ont même excellé. Pourtant peu de traces de leur travail sont parvenues jusqu’à nous. Pourquoi ? Allez donc savoir ! La photographie, comme bien d’autres domaines était l’apanage des hommes. Ou plutôt, considérant que lorsqu’il voit le jour, cet art est considéré comme mineur (par rapport à la peinture), ses artistes intéressent peu. Les femmes qui le pratiquent se trouvent souvent limitées dans leurs sujets : portraits d’enfants ou de famille, images de paysages ou scènes de la vie quotidienne. Comme dans de nombreuses autres questions de société, les choses changeront avec les guerres. En véritables reporters, des femmes n’hésiteront alors pas à aller au front pour rendre compte de la réalité. La guerre, bastion masculin par excellence n’a pas échappé aux femmes.

Le travail des femmes volontairement occulté des historiens ?

Sans doute aussi. N’oublions pas qu’il faudra attendre la seconde partie du 20e siècle pour que les femmes prennent leur place véritable dans un monde d’hommes. Et nombre d’historiens étant alors aussi des hommes… L’exposition en question se propose donc de remettre les pendules à l’heure et de rendre à Cléopâtre ce qui lui appartient. Oui, de nombreuses femmes ont largement contribué à l’essor de la photographie. Il y en a de nombreuses preuves en Europe (France, Allemagne et Grande-Bretagne pour l’essentiel) mais aussi aux Etats-Unis. Cette exposition est une première en France et ce sera certainement l’une des plus importantes de la saison 2015. Le sujet étant vaste et l’histoire montrant une véritable évolution par les deux guerres mondiales, elle est scindée en deux parties et présentée dans deux lieux prestigieux de la capitale. Parce que les femmes le valent bien. « Qui a peur des femmes photographes ? » Plus personne espérons-le !