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Pause gourmande avec la photo culinaire

Toujours à l’intérieur ? L’hiver n’est pas fini et ce n’est pas très gai. Alors pour se rassurer, se chouchouter, s’amuser et nous adonner à notre passion, on va photographier les petits plats. Eh oui ! La photo culinaire est une discipline à part entière, et même une discipline de spécialistes. Certains sont photographes culinaires comme d’autres portraitistes. Odeurs, saveurs, couleurs, la nourriture, c’est la vie. La photographie aussi. Donc forcément, ces deux-là vont bien ensemble !

photo culinaire

La photo culinaire, ça change, c’est formateur et épicurien

Pour les apprentis photographes que nous sommes, la photographie culinaire est intéressante à plus d’un titre :

  • Cela nous change des paysages, portraits et autres sujets courants ;
  • Cela nous oblige à nous préparer sérieusement ;
  • Cela nous entraîne à faire de la mise en scène et/ou à raconter une histoire ;
  • Coté technique, il s’agit de ne pas se louper (un peu comme la mayonnaise ou les blancs en neige).

Et puis, honnêtement, la sublime tarte Tatin de Tante Yvonne ou les délicieuses tapas que nous préparons amoureusement pour nos soirées entre amis ne méritent-ils pas d’être immortalisés ? Bien sûr que si ! Et autant vous le dire tout de suite : pour savoir si une photo culinaire est réussie, regardez là. Si vous avez immédiatement envie de vous mettre ou fourneaux s’est gagné !

Recette et ingrédients de base

La photographie culinaire, c’est comme… Faire la cuisine.

Étape N° 1 – Une recette

Le menu d’un dîner, ça se prévoit. Ce que nous allons photographier aussi. Bon à savoir : avec les préparations froides, entrées et salades, consommés et autres verrines, nous pourrons prendre tout notre temps. Pour le chaud, c’est plus chaud ! Il faut pouvoir shooter vite. Car en refroidissant un plat va devenir plus mat, ternir voire se figer. Et ça se verra sur la photo. Au début, il sera donc préférable de faire simple. Les desserts sont une bonne option. Et puis, ils représentent la gourmandise à l’état pur.

Étape N°2 – Les bons ingrédients

Avec quoi fait-on une jolie photographie culinaire ? Un minimum de matériel dont un trépied, autant pour notre confort que pour éviter ce satané flou de bouger, éventuellement un objectif Macro si on en a un. Mais il nous faut aussi un décor, une vaisselle adaptée, une mise en scène et… Notre regard aiguisé. Car les possibilités sont grandes en photographie culinaire, de la vue plongeante au gros plan et de la nature morte à la moue craquante de votre petit dernier savourant son gâteau les doigts pleins de chocolat.

Etape N°3 – Les justes proportions

Importantes les proportions en cuisine. Trop ou pas assez et c’est raté. C’est tout pareil pour nos photos ! A part que là, il s’agit de cadrage, de mise au point, de distance et de lumière. La lumière, nous la préférerons naturelle, car riche de possibilités et plus facile à maîtriser. Mais vivre ou rasante, frontale ou venant de côté, elle doit être justement dosée et pour cela travaillée. On pourra utiliser des réflecteurs pour ôter les ombres disgracieuses et l’obtenir plus pure, presque diaphane, même la « forcer » en optant volontairement pour une légère surexposition ou encore jouer (un peu) avec les contre-jours. Il nous faut aussi déterminer la juste distance d’où nous prendrons nos photos et décider de la manière dont nous allons traiter l’arrière-plan : plus ou moins de profondeur de champ pour plus ou moins de flou. Tout dépend de la photo que nous voulons réaliser. Le créateur, c’est vous !

Etape N°4 – La préparation

La photo culinaire ne s’improvise pas ou alors il s’agit d’un heureux hasard. Mais nous, on a décidé de se comporter comme des pros. Donc on se met en situation avant. À ce titre, il peut être difficile d’être à la fois cuisinier et photographe. Mais bon quand on aime… Se mettre en situation cela signifie qu’on pense à sa photo culinaire avant. On la conçoit, on l’imagine, voire, on en fait un croquis. Pareil pour les sources de lumière : on les identifie. On choisit également la vaisselle, les éléments complémentaires et les couleurs en accord avec notre sujet ou l’ambiance que nous voulons créer. Et on prépare son matériel cela va de soi.

Etape N°5 – Le dressage

Dernière étape avant le shooting. Nous voilà dans le vif du sujet. Il s’agit de scénariser et de mettre en scène. Après la cuisine, la déco. Cela va de l’arrière-plan au choix de la position des assiettes et des éléments du décor : une rose délicatement posée pour une touche de raffinement, des grains de sucres pour créer un bokeh, un drapeau italien derrière un plat de pasta ou au contraire un fond blanc pour en faire ressortir la matière. Tout est possible. Encore une fois, il faut être créatif… Et super rigoureux concernant le dressage du plat : on évite le tas de purée et la sauce bavant sur les côtés. On pose peut-être le gâteau pour en révéler l’intérieur fondant ou on ajoute une herbe fraîche sur un velouté. Bref, on fait de l’Art !

Tout est prêt ? Alors on y va. Avec ou sans tablier, on se régale. À consommer sans modération !

Et pourquoi ne pas faire de vos photos culinaires des posters ou agrandissements photos pour décorer les murs de notre cuisine ?