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Photos de groupe sans peur (et sans reproches)

Baptêmes, communions, fiançailles, mariages… Le printemps est souvent riche en événements heureux, prétextes à de grands rassemblements. Et qu’il s’agisse des 50 ans de mariage de vos parents, du mariage de votre meilleure amie ou de la communion du petit cousin, ces journées qui feront date appellent à faire des photos par dizaines ou centaines, histoire de garder la trace de ces jolis moments passés avec ceux que l’on aime.
Cependant, quand on est un photographe amateur (même éclairé), cela fait un peu peur aussi. Pas si facile de photographier dans des conditions qui ne sont pas toujours maîtrisées. Et même si personne ne nous met la pression, on se la met soi-même. Alors stop on respire et on s’attaque au sujet : aujourd’hui, les photos de groupe. Ah la photo de groupe ! Elle est aux événements familiaux ce que le muguet est au 1er mai. Un basique inévitable, celle qui trônera peut-être sur la console dans le salon des grands-parents. Bref, pas d’anniversaire marquant et encore moins de mariages sans photos de groupe, la famille en général, tous les cousins, les meilleurs amis, les demoiselles d’honneur, etc. Le sujet est (presque) inépuisable. Réussissez celle-là et vous aurez déjà gagné le respect des sujets photographiés. Une épreuve ? Mais non, il suffit de suivre quelques règles simples pour réaliser ses photos de groupes. Encore une fois, une photo est une composition.

photos de groupe

Les mauvais réflexes des photos de groupe :

Pour commencer, je mets tout le monde en rang d’oignons et c’est tout ; – Il faut faire vite car ça embête tout le monde alors je fais vite ; – De la lumière, avant tout de la lumière ; – Ouf ! Voilà c’est fait, on verra bien le résultat. Et bien non ! On rembobine et on recommence :

1. Je choisis soigneusement mon arrière-plan

Le sujet principal c’est le groupe, pas le magnifique château du 18ème où a lieu la réception. Si vous voulez garder un souvenir de son admirable architecture, on verra ça plus tard. L’arrière-plan ne doit pas être compliqué, ni lourd. On choisit la simplicité, la fluidité : un fond de verdure léger par exemple, et si bâtiment il y a, on en éloigne l’assemblée. Et on évite les éléments perturbateurs.

2. Je fais ma mise en scène.

Pas le temps ? Mais si ! S’il est bien un moment ou l’on peut exiger de ses sujets un minimum d’effort, c’est celui-là. La photo de groupe c’est sacré ! On place donc tranquillement et sereinement ses sujets. Le principal (les mariés, le 1er communiant, etc.) au centre bien sûr, et les autres personnages répartis sur les côtés et au-dessus si besoin. Est-ce que cela suffit ? Non. Prenez en considération la couleur des vêtements de l’assistance, la présence éventuelle de chapeaux sur la tête de ces dames. Bref, il faut de l’équilibre. Soyez comme un peintre, soyez coloriste. C’est souvent compliqué ? Mais oui, et c’est comme ça, sauf si tout le monde est habillé pareil. Faites comme vous pouvez et fiez vous aussi à votre œil : si quelque chose le dérange, il ya de fortes chances pour que cela ressorte défavorablement sur la photo.

3. Je me méfie de la pleine lumière

Sauf le matin tôt et en fin de journée, c’est la hantise des photos de groupe. La lumière vive du printemps peut-être traîtresse et le soleil un ennemi. De plus, faire poser des gens en pleine lumière est aussi désagréable pour le résultat que pour eux ! Ils vont grimacer, plisser les yeux, se tortiller, horrible ! Si on passait à l’ombre ? Ou en zone ombragée du moins. La lumière y sera mieux répartie, plus flatteuse et vos sujets détendus. Que des bonus ! Intéressant aussi, le contre-jour, sous réserve toutefois que le soleil ne vienne pas frapper directement votre objectif. Dernier point positif : l’ombre fera naturellement ressortir le groupe. C’est l’idée non ?

4. Je mets les points sur les i

Tout le monde est placé ? Côté mise au point on se concentre sur le sujet principal du groupe (il y en a toujours plus ou moins un), sinon, on se règle sur le centre du groupe du premier plan. On choisit une grande ouverture et comme on est plutôt en grand-angle, tout se passera bien côté netteté. Il y a du flou à l’arrière-plan ? Cela peut-être un très joli effet, amenant une petite touche artistique à la David Hamilton !

5. Je fais sourire tout le monde

Instant crucial, celui où on peut (enfin) appuyer sur le déclic. La grande difficulté de la photo de groupe, c’est le groupe ! Les yeux fermés, la grimace malencontreuse, l’absence de sourire. Pour que tout le monde soit prêt, on lance un compte-à-rebours… Que l’on n’est pas obligé de respecter. On photographie avant, pendant et après ! Et on sourit aussi. C’est une photo pas une torture. On est heureux de la faire cette photo oui ou non, alors on le montre. La joie est communicative, ne l’oublions pas. Et comme le numérique c’est magique, on regarde et on recommence si il faut – bon, pas trop quand même car le champagne va être chaud ! Et pour aller plus loin… Voilà elle est faite cette photo de groupe « officielle ». Elle est belle mais trop classique à votre goût ?

Eh bien maintenant amusez-vous et osez !

La photo de groupe décalée, insolite, déstructurée. Entraînez les sujets dans votre joie créative. Poussez les à s’exprimer en toute liberté. Nous avons tous en nous un enfant qui ne demande qu’à jouer. C’est le moment et souvent, cela fait de très jolies photos de groupe et de bien doux souvenirs !