Les photos de Noël reconnaissons-le : quand on a le déclencheur facile, la période des Fêtes est un vrai régal. Les villes en habits de lumière nous incitent à sortir les boîtiers. Mais nous aurons le temps d’en reparler pour cette semaine entre parenthèses qui va du 26 au 31 décembre.
Concentrons-nous pour le moment sur les 24 et 25 et notre petit monde réuni autour du sapin enguirlandé et des paquets multicolores, les yeux brillants des enfants et ceux non moins pétillants des adultes (merci les bulles du champagne), profitons de cette chaleureuse ambiance pour faire des photos jolies et personnelles qui feront plaisir à tous. Noël ça fait rêver mais pour le photographier, il faut tenir compte du contexte.
Le contexte des photos de Noël :
Le manque de lumière, pardi ! Eh oui, Noêl rime avec guirlandes lumineuses – celles du sapin et celles qui décorent notre intérieur- mais aussi bougies et photophores, lumières indirectes, ambiance douce et tamisée. Réveillon aux chandelles ou pas, le 24 décembre au soir, on a tous tendance à baisser d’un ton. Si l’effet est assuré côté ambiance, les problèmes commencent pour le photographe. Et comme toujours il y a des solutions, y compris ce bon vieux système D, au cas où.
Comment gérer le manque de lumière ?
Par l’ouverture du diaphragme. Logique puisqu’il faut laisser entrer le plus de lumière possible. On joue donc sur la gamme des petits chiffres de notre objectif. Priorité à l’ouverture donc. Ca suffit ? Hélas non. Si vous êtes super équipé, vous disposez peut-être d’un objectif lumineux. Non ? Peut-être un peu tard pour le commander au Père Noël, alors il va falloir se débrouiller avec le flash, exclusivement réservé aux portraits.
Pourquoi ?
Le flash à tendance à marquer les ombres portées et à gommer les reliefs. Bref, les photos sont vilaines, reconnaissons-le. Sauf si on peut s’aider d’un diffuseur ou d’un réflecteur. Comme leurs noms l’indiquent, l’un va en quelque sorte « tamiser » la lumière par trop vive du flash, tandis que l’autre va la détourner (vers le plafond ou un mur). Dans les deux cas, le sujet ne sera pas directement exposé à la lumière bien trop unidirectionnelle du flash.
Autre solution, monter les ISO le plus haut possible, pour éviter l’usage du flash et bénéficier d’une vitesse suffisamment rapide. Une technique qu’il faut quand même savoir maîtriser.
Ne pas oublier les règles élémentaires…
Ça fait un peu rabat-joie, mais tant pis. Dans la hâte de faire des photos, ce serait dommage de retomber dans nos mauvais réflexes, donc on se concentre un minimum et on n’oublie pas de :
Remplir correctement le cadre : pour cela on n’hésite pas à se rapprocher des sujets ou à utiliser le zoom, histoire d’éviter tous les éléments qui pourraient venir parasiter notre image ;
Se mettre au niveau de ses sujets : les héros de Noël sont les enfants ! Donc on se met à leur niveau, eh oui, à genoux, allongés, on se débrouille pour ne pas les écraser de notre hauteur ;
On compose ses images : c’est le moment d’être créatif ! L’occasion s’y prête et le décor aussi. On s’intéresse aux scènes qui se déroulent sous nos yeux et on n’hésite pas à s’attarder sur les détails. On ose quoi, encore et toujours !
Ni la balance des blancs…
A Noël, nous faisons des photos dans un contexte généralement très coloré. Soit avec l’appui de l’éclairage électrique et des ampoules souvent à tendance jaune ou orangé, soit avec les couleurs éclatantes des guirlandes lumineuses bleu, rouge, vert. A nous de nous adapter avec une balance des blancs correctement réglée pour bien exploiter ces couleurs chaudes.
On joue avec les atouts du bokeh
Non, ce n’est pas une danse de salon mais un effet bien connu de tous les photographes qui permet de créer des effets inédits grâce aux sources lumineuses d’arrière-plans.
Bokeh est un terme japonais qui désigne des formes lumineuses qui apparaissent en flou derrière un sujet. Certes, cela peut être plus ou moins réussi mais c’est La touche artistique des photos de Noël et ce n’est pas si compliqué à réussir en respectant quelques consignes :
Bien placer le sujet : l’effet bokeh convient particulièrement aux portraits mais il faut, c’est évident, placer son sujet devant la source lumineuse ;
Réduire la profondeur de champ : pour obtenir ce fameux flou, il faut bien sûr l’accentuer, ce qui suppose de limiter la profondeur de champ ;
Priorité à l’ouverture, qui va permettre de « structurer » la forme du bokeh. On privilégie donc les plus petits chiffres possibles ;
Clic-clac ! Pas sûr que cela soit réussi du premier coup. Dans ce cas, on fait de nouvelles tentatives en changeant de place. Le bokeh est un effet subtil mais sympathique qui mérite bien quelques efforts !
Le compte à rebours avant la dinde a commencé. Mais plutôt que de vous préoccuper de son temps de cuisson (laissez cela personnes les plus compétentes dans le domaine culinaire), profitez de ces quelques jours pour vous entraîner à ces fameuses photos de Noël. Ainsi, à l’heure du réveillon, vous serez prêts à shooter sans stress et avec plaisir, sans oublier de participer à la joie générale.
Joyeuses photos de Noël et bonnes fêtes !
