Vous êtes ici :  / Astuces et conseils / Réussir ses photos : réduire le flou

Réussir ses photos : réduire le flou

Dans la série « cet été on réussit ses photos de vacances », il est une question qu’il faut aborder sans tarder : comment réduire le flou ? Car combien de photos finissent dans la corbeille de notre ordinateur parce qu’elles sont floues, totalement, partiellement, ou un tout petit peu mais pas où il aurait fallu ? Pour parer à cette erreur (majeure) ô combien fréquente qui met les nerfs en pelote du photographe amateur, quelques conseils sont les bienvenus.

réduire le flou

Tout le monde ne s’appelle pas David Hamilton (ça se saurait !) et sauf s’il est artistique – donc voulu- le flou est comme une tache de fruits rouges sur une belle robe blanche : le plus souvent irrémédiable, car les réglages de postproduction ne peuvent quand même pas faire de miracles, il condamne sans appel la plus jolie des compositions. Photo ratée, photo jetée ! D’accord, mais au-delà de la déception, il est utile de comprendre ce qu’il se passe. Bref, alors que nous pensions avoir tout bien fait, qu’est-il donc arrivé lors de la prise de vue ?

Les raisons du flou sont très nettes !

La raison la plus bête est évidemment celle de l’erreur de mise au point. Mais admettons que nous n’en sommes (quand même) plus là. Pas encore expert, mais plus tout à fait nul non plus.

Le flou est lié au mouvement, qu’il s’agisse de ceux du sujet photographié, par exemple un sportif en pleine action, ou ceux du photographe lui-même. Eh oui ! Comme souvent, nous pouvons être l’artisan de notre propre défaite. Sournois, vicieux, le flou de bougé nous guette sans relâche. Et plus la pose sera longue, plus le risque sera grand, plus le flou sera … flou. Nous pensons être immobiles comme des statues ? Impossible, vivre, c’est bouger. Doigt qui tremblote, respiration un peu forte et hop, le flou survient et laisse son empreinte sauvage sur notre photo.

Bon à savoir : utiliser un gros zoom aggrave les choses. Car plus le grossissement sera fort, plus l’image tremblera. On comprend mieux les angoisses des paparazzis et pourquoi certaines photos sont d’un flou magistral dans les magazines people !

Comment réduire le flou ?

À chaque obstacle, sa solution. Outre l’expérience, qui se gagne au fil du temps, il y a des remèdes ou en tout cas, de précieuses aides pour réduire le flou de nos clichés :

Les aides anti flou

On choisit… La vitesse

Eh oui, rappelons-nous notre récent article sur le temps d’exposition : une vitesse élevée a pour avantage (entre autres) de figer le mouvement. Donc, quand les circonstances le permettent, on sélectionne au minimum une vitesse égale ou supérieure à la focale que l’on a décidé d’utiliser. Manque de lumière ? Dans ce cas, une vitesse élevée est proscrite. Qu’à cela ne tienne, on se reporte sur une ouverture maximum du diaphragme et on joue sur les IOS (élevés bien entendu).

On adopte la technique des paparazzis (et autres pros)

L’avez-vous remarqué ? Les photographes professionnels ont, en général, et surtout ceux travaillant au téléobjectif, une drôle d’habitude ? Quand ils shootent, ils posent systématiquement la main sur le dessus de leur objectif, tandis que leur autre main s’occupe de gérer les différents paramètres de la composition. Est-ce un toc ? Pas du tout. Seulement un moyen efficace de réduire les vibrations, même infimes, qui émanent du miroir lorsque l’on appuie sur le déclencheur.

On investit dans un trépied

C’est l’équipement indispensable à tout photographe (après l’appareil évidemment). Et non, son achat n’est pas un simple caprice d’amateur qui voudrait « se la jouer » pro ! Le trépied est l’arme idéale pour réduire le flou. Avec lui, adieu les flous de bougé dus aux doigts qui tremblent ou à l’imperceptible mouvement que l’on fait, ne serait-ce qu’en prenant la photo. De plus, il permet les poses longues sans faiblir. Car comment imaginer que l’on puisse rester immobile sans bouger en attendant le moment idéal pour prendre, par exemple un coucher de soleil ? Illusoire ! Et puis quel confort de pouvoir composer son image à l’avance. Le moment venu, il n’y a plus qu’à appuyer sur le déclencheur. En douceur bien sûr. Pas question de prendre le risque du flou parce qu’on aura appuyé comme une brute.