Quand on aime, on ne compte pas, c’est connu. Et quand on aime la photo, tout est bon pour tester les possibilités de son appareil (et les siennes), travailler sa créativité, son regard, et s’exercer. En hiver, les occasions sont plus difficiles à trouver, surtout en extérieur. Et pourtant… Photo-dépendants réjouissez-vous, voici venu le temps de capter les lumières de la ville ! Ces lumières, ce sont celles de Noël bien sûr. Les rues des villes et villages ont revêtu leurs habits de fête. Ça brille, ça scintille et ça clignote, dans les vitrines des commerçants et en hauts des réverbères, par touches ou avec de grands rideaux de lumière. Qui n’apprécie pas les Illuminations de Noël ? Elles incitent au rêve et à l’émerveillement et donnent à voir bâtiments et monuments sous un autre jour, accentuent les reliefs, font ressortir des détails. Voilà un terrain de jeu tout trouvé pour le photographe amateur, éclairé tout de même (c’est le moment de le dire !). Car pas si facile de capter la fée lumière.
Les conditions pour capter les lumières
Évidemment, il fait nuit, et le sujet à photographier est une source de lumière intense. Bonjour les contrastes ! Pour ne rien arranger, les guirlandes là-haut perchées se baladent parfois au gré du vent ou alors il pleut. Bref, les nerfs de l’artiste sont mis à rude épreuve, et pour relever le défi, il faut une stratégie adaptée.
Avoir chaud :
Ça a l’air idiot mais difficile de prendre des photos nettes en grelottant. Vu qu’il faut être patient, mieux vaut s’habiller an conséquence et penser, s’il fait froid, à protéger ses mains avec des gants de soie préservant la sensibilité tactile.
Etre visible :
Lapalissade là encore, mais il fait nuit. Si vous avez subitement envie de vous poster au milieu de la chaussée, il faut que l’on vous voie. Capter les lumières oui ! Mais que l’on vous capte est plus important ! On enfile donc par-dessus sa doudoune le gilet jaune fluo que tout bon conducteur ou cycliste se doit d’avoir. Pas beau mais efficace.
Attention aux batteries :
En cas de froid, elles se déchargent bien plus vite. Y penser avant de partir, sous peine de voir ses élans créatifs stoppés net.
L’utilité du trépied :
Accessoire important, il devient incontournable en cas de technique de pose longue. Cela dépend également de votre boîtier. Le boîtier, parlons-en : si le Père Noël vous offre un superbe appareil, n’espérez pas trop faire de miracles cette année avec les illuminations. Pour faire ce type de photos, il vaut mieux bien connaître son boîtier, et en avoir testé les possibilités et les limites sur des sujets moins difficiles. Déjà, il est important qu’il soit apte à gérer les forts contrastes.
Les techniques :
Pour capter les lumières, deux techniques sont possibles et s’opposent radicalement. Pose courte ou longue ? A vous de choisir selon les capacités de votre appareil, le temps qu’il fait, la présence d’un trépied ou pas etc. Il est bon de savoir que la pose longue permet les ouvertures moyennes et les faibles sensibilités iso, mais aura le défaut de flouter les sujets en mouvement. A contrario, la pose courte nécessite une augmentation de la sensibilité ISO et favorisent les optiques à grande ouverture. C’est la technique à choisir pour saisir les lumières clignotantes. Bref, à vous de voir. Mais il est souhaitable de savoir travailler en manuel. Après tout, C’est là tout le savoir-faire du photographe. Si d’aventure, vos déplacements vous emmènent vers la capitale, il sera évidemment très tentant d’immortaliser la version 2014 des Illuminations des Champs-Élysées un événement en soi. Je vous déconseille vivement cette entreprise hasardeuse, surtout si vous débutez en matière de photo nocturne. Circulation intense et passants énervés vous décourageront de toute façon. Contentez-vous d’admirer « Scintillance », conçu et réalisée par la société Blachère, experte incontestable en matière d’illuminations. Mais si vous croisez un photographe en train de travailler, profitez-en pour échanger avec lui. Il n’y a rien de tel que les astuces de pros pour apprendre à mater les LEDS !